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Tchad : message de la famille d'Ibni Oumar

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"Nous souhaitons condamner l'agissement d'un des nôtres, Yakhoub MAHAMAT SALEH, frère du disparu"

Par soucis de transparence, nous adressons un message à nos compatriotes et à nos innombrables soutiens dans la quête de la vérité sur le sort de notre père, Ibni Oumar Mahamat Saleh, leader de l'opposition démocratique tchadienne et enlevé par la garde présidentielle du dictateur Idriss DEBY le 3 février 2008.

Nous souhaitons condamner l'agissement d'un des nôtres, Yakhoub MAHAMAT SALEH, frère du disparu, qui a été instrumentalisé par le pouvoir tchadien pour nous convaincre de rentrer à Ndjamena. Celui-ci arrive ce matin-même à 6 heures 43 par le vol Air France AF 559 à Paris Charles de Gaulle Terminal 2E.

De sources sûres, il a été approché par le Secrétariat général de la présidence tchadienne sur ordre du Président Deby lui-même, et ce afin de servir d'appât à un machiavélique projet d'achat de la famille Ibni. Profitant de sa faiblesse et de son âge avancé, la présidence l'a convaincu de se rendre toutes affaires cessantes à Paris pour nous y rencontrer.

Il a par ailleurs bénéficié d'un visa délivré en urgence, en moins de 24 heures, par les services consulaires de l'Ambassade de France à Ndjamena, dont la cheffe est notoirement connue pour être inféodée aux desiderata des plus hautes autorités tchadiennes. Nous souhaitons dénoncer cette pratique scandaleuse et appelons François Hollande, en visite à Ndjamena ce samedi, à nettoyer les écuries d'Augias que sont devenus la chancellerie française dans la capitale tchadienne.

Ce matin, à l'aéroport, le frère du disparu Ibni sera accompagné par Aboubakar ASSIDICK AMINE, connu pour avoir participé au ralliement honteux au MPS du pseudo-mouvement d'Alio ABDOULAYE.

A noter que ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit. D'anciens amis d'Ibni et même certains membres du PLD, l'illustre parti fondé par notre père, ont déjà été utilisés pour ces basses oeuvres. Et nous souhaitons adresser un avertissement sans frais à tous ceux qui à l'avenir se hasarderont à une telle aventure. Leurs noms seront immédiatement dévoilés en place publique.

Enfin, il nous est permis de constater, au prisme de ces événements, que le régime d'Idriss Deby tente par tous les moyens d'enterrer l'affaire Ibni, qui se trouve actuellement devant les tribunaux français. Pour un pouvoir qui clame à corps et à cris qu'il n'a rien à voir avec la disparition de notre père, ce comportement est pour le moins des plus étranges et tendrait à démontrer sa culpabilité.

Que cela soit dit une fois pour toute : la mémoire d'Ibni n'est pas à marchander, ni son combat que nous continuerons sans relâche pour que renaisse un Tchad meilleur, une terre des Sao débarrassée de la gangrène de la dictature, du népotisme et de l'ethnicisme.

 

Fait à Orléans le 18 juillet 2014,

Tchad  : message de la famille d'Ibni Oumar

Hollande au Tchad...

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...pour l’installation du dispositif anti-terrorisme au Sahel

 

Le président français François Hollande achevait samedi son périple de trois jours en Afrique à N’Djamena, où il doit préparer l’installation du commandement de Barkhane, nouvelle force militaire française dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Cette nouvelle force, qui mobilisera 3.000 militaires, succède à l’opération Serval lancée 11 janvier au Mali contre les groupes islamistes armés qui menaçaient l’intégrité du pays. Elle fusionnera également le dispositif Epervier et Sabre déployés au Tchad et au Burkin Faso.

L’idée de cette «reconfiguration» des forces françaises en Afrique de l’ouest est de permettre des «interventions rapides et efficaces en cas de crise» en association avec les forces africaines, avait indiqué français François Hollande jeudi à Abidjan.

En partenariat avec les cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), il s’agit d’élargir à tout le Sahel l’action contre les mouvements jihadistes.

Cette préoccupation est au coeur de la diplomatie de la présidence française, qui a déjà organisé deux sommets sur la sécurité en Afrique, en décembre, puis en mai.

«Plutôt que d’avoir des bases lourdes et difficiles à manier en cas de crise, nous préférons avoir des installations qui peuvent être utilisées pour des interventions rapides et efficaces», avec un commandement unique, a expliqué M. Hollande.

Arrivé tard vendredi soir à N’Djamena, dernière étape de sa tournée africaine après la Côte d’Ivoire et le Niger, M. Hollande devait avoir samedi matin des entretiens avec le président tchadien, Idriss Déby Itno.

 

- Accord franco-tchadien -

 

Il se rendra ensuite à la base militaire française Kossei, où il s’adressera aux soldats. La force Epervier compte actuellement 1.000 soldats.

La visite de M. Hollande est destinée à formaliser l’installation du commandement de Berkhane (du nom d’une dune de sable en forme de croissant) dans la capitale tchadienne.

«C’est important d’avoir une relation avec Idriss Deby pour que N’Djamena puisse faire le meilleur accueil à cette installation», a souligné l’entourage du président français.

Celui-ci doit préparer avec son homologue tchadien «un accord» entre la France et le Tchad, nécessaire à l’installation de cette nouvelle entité, a-t-on précisé de même source. Des accords bilatéraux seront également signés avec les quatre autres pays partenaires, indique-t-on.

Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était en préparation depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté, fin mai, en raison d’un regain de tension dans le nord du Mali. Un millier d’hommes devraient rester dans ce pays, 1.200 être stationnés au Tchad et le restant dans la zone.

Il intervient alors qu’un neuvième militaire français a été tué au Mali le 14 juillet et, pour la première fois, dans un attentat suicide.

Dans l’entourage du président Idriss Déby, cette visite est perçue comme «une reconnaissance des efforts que mène le Tchad au Mali et en République Centrafricaine» et doit permettre de «réaffirmer les relations excellentes entre le Tchad et la France».

Les menaces régionales seront au coeur des entretiens entre les deux dirigeants, en particulier la Centrafrique, où la France est engagée militairement avec l’opération Sangaris lancée le 5 décembre 2013 alors que le pays était en proie à un déchaînement de violences entre chrétiens et musulmans.

Même si les troupes tchadiennes se sont retirées de RCA, à la suite notamment de critiques sur le comportement de son contingent, Paris estime que le Tchad demeure «un acteur extrêmement important» et souhaite qu’il reste engagé «dans la recherche de solutions» en RCA.

Vendredi au Niger, M. Hollande avait visité le détachement Air français, installé à la base aérienne 101 de Niamey, à partir duquel sont mis en oeuvre les drones de l’armée française effectuant les missions de renseignement sur toute la zone sahélo-saharienne.

 

AFP

Hollande au Tchad...

Tchad : la vidéo de la conférence de presse conjointe Déby/Hollande

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François Hollande, s'est rendu au Tchad où il a tenu une conférence de presse conjointe avec M. Idriss DEBY ITNO, président de la République du Tchad.

Source : Site internet de l'Elysée

 

Conférence de presse conjointe avec M. Idriss DEBY ITNO, président de la République du Tchad

Tchad : la vidéo de la conférence de presse conjointe Déby/Hollande

Affaire Ibni Oumar : le président Idriss Déby bafouille des contrevérités

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Le point fort de la confonférence de presse conjointe Déby/Hollande

 

(Vidéo à 11:45) 

Alors que le Directeur de la télé-tchad (Betel Miarom) a tenu à préciser que "les thèmes" de la conférence de presse conjointe des présidents français et tchadien "sont axés sur la question de la sécurité et du développement", le journaliste de France Télévision, Gérard Grizbec, qui accompagnait François Hollande, a quand même ouvert les hostilités en consacrant la première question de cette conférence de presse au cas du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont on sait qu'un contributeur du Huffingtonpost n'a pas hésité à qualifier de "crime d'Etat couvert par le silence de la France".

Cette question, à laquelle Idriss Déby s'attendait sans doute, l'a néanmoins complètement destabilisé pour avoir été posée avant toute autre question malgré la consigne donnée par le Directeur de la télé-tchad.

La suite, vous la verrez, notre cher président a adopté sa stratégie de défense habituelle consistant à ressasser les mêmes incantations : "le Tchad est un pays de droit, un pays démocratique, un pays souverain" avant d'ajouter que "la justice tchadienne est une justice souveraine, indépendante".  Poursuivant sur cette lancée, Idriss Déby a voulu rappeler qu'en février 2008, "il n'y a pas qu'un seul homme qui est parti, il y a eu plus de 600 hommes qui ont perdu leur vie." C'est dans ces conditions que, selon le chef de l'Etat, les autorités de ce pays et  "les magistrats tchadiens ont eu le courage de se pencher sur ce dossier. Ils ont rendu leur verdict. Il y a eu un recours". Il  prétend enfin que suite à ce recours, "les magistrats sont sur le dossier".

Pourtant, sauf si nous avons raté un épisode de cette affaire Ibni Oumar, il nous semble que la justice tchadienne a rendu une ordonance de non-lieu sous prétexte que la famille d'Ibni Oumar aurait refusé de collaborer avec les enquêteurs qui se sont déplacés jusqu'à Paris pour entendre d'éventuels témoins de l'enlèvement. Depuis cette ordonnance, qui n'a fait l'objet d'aucun recours du ministère public ni de la part de la famille d'Ibni Oumar, un procureur a-t-il demandé discrétement la réouverture de l'instruction après découverte d'éléments nouveaux ?

Où l'on voit que les conseillers de Déby ont une fois de plus raté une occasion de lui donner des informations fiables tout comme dans l'affaire du décret de grâce présidentielle, accordée aux membres de l'Arche de Zoé, que Déby a puliquement juré n'avoir jamais signé alors qu'il a bel et bien apposé sa signature sur le document après avoir annoncé son intention en ce sens devant les cameras de France 24 en mars 2008.

Vous avez dit "renaissance" ?

 

Tchadoscopie

Affaire Ibni Oumar : le président Idriss Déby bafouille des contrevérités

Le futur aéroport international de N'Djamena : tout simplement grandiose

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Hélas, encore sur maquette....

 

What: International airport
Where : N'Djamena, Chad
Who : Public
Team : Harold Cornier architect & Cabinet L&b & CIEC engineering
Surface : Confidential sqm
Status : Postponed

Voir plus de photos

Source : Harold Cornier Architect

 

Le futur aéroport international de N'Djamena : tout simplement grandiose

Les qualités insoupçonnées de Zakaria Déby Itno...

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... d'après mondafrique

« Il ne convoque pas les ministres, évite de les humilier et écoute les conseils. »

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Zakaria, faux incompétent

Il approcherait de la trentaine mais même son âge fait l’objet d’appréciations différentes. C’est dire si le portrait de Zakaria Idriss que l’on dit présidentiable est un exercice difficile. Après un cursus au lycée Sacré-Cœur de N’Djamena, le fils Déby étudie les relations internationales à Tunis. Au lendemain de la mort de son demi-frère, son père le nomme à la présidence comme directeur de cabinet civil. En 2010 il passe à la direction de la compagnie aérienne Touma Air Tchad. Peu après, cette dernière coule. En mai 2012, il est de nouveau nommé au cabinet civil de la présidence. Depuis, il traine une réputation d’incompétent, de fils à papa inapte au pouvoir. Mais son cas ne semble pas aussi simple. « Pour l’avoir côtoyé pendant des années, je peux vous dire qu’il est très intelligent, affirme un proche de la famille. Il fait semblant d’être naïf et il faut bien le connaître pour se rendre compte que c’est une façade. » Alors Zakaria serait plus sophistiqué que feu Brahim ? Moins impulsif en tout cas. « Il ne convoque pas les ministres, évite de les humilier et écoute les conseils. »

« Il sait comment le pouvoir fonctionne, il ne se met pas en avant, essaye de ne pas froisser les cadres du gouvernement et du parti comme pouvait le faire Brahim », consent une figure de l’opposition. Mieux, Zakaria a parfaitement compris les deux volets de la gouvernance à la tchadienne : l’armée et les réseaux. Très vite son père lui confie des contrats d’armements, l’amène avec lui pour rendre visite aux troupes. Etudiant, il se serait même chargé personnellement de contrats militaires avec Israël, pays avec lequel le Tchad a une vielle tradition de collaboration militaire discrète. Quant aux réseaux, il les cultive, pour l’instant, à la présidence de la section jeune du parti au pouvoir, le MPS (Mouvement Patriotique du Salut). Sans oublier le levier communautaire qui joue en sa faveur « Zakaria s’appuie sur un petit groupe de Zaghawa issu du clan de sa mère. Ce groupe réfléchit sur son image et sillonne le pays pour sonder certains groupes ethniques influents pour s’assurer qu’ils accepteraient que leur poulain remplace Deby», assure un opposant issu d’une prestigieuse famille tchadienne.

 

Source : Les fils de présidents, Zakaria Idriss Deby, le petit prince du Sahel (I)

Les qualités insoupçonnées de Zakaria Déby Itno...

L’aumône obligatoire de rupture du jeûne de Ramadan : De son prélèvement à sa flexibilité.

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Par Talha Mahamat Allim

Genève, Suisse.

 

Assurément, le mois béni de Ramadan est une occasion exceptionnelle d’un cheminement spirituel, social et humain qui conditionne le croyant dans la Voie de l’agrément divin. C’est aussi une expérience intense dans le sacrifice de soi, la discipline des désirs, et la proximité avec Dieu. L’observance de ce mois béni doit nous permettre de tendre, Incha Allah, vers la piété, qui constitue l’objectif ultime du jeûne. Cette tendance à la piété nous conduit également à nous acquitter avec la sincérité de l’intention de la Zakâtal - Fitr, qui est une aumône légale purificatrice liée au mois de Ramadan.

La Zakâtal - Fitr est obligatoire pour tout jeûneur afin de se purifier et compléter l'immense récompense du mois béni de Ramadan. Elle est devenue obligatoire dès la 2ème année de l’Hégire. C'est donc un devoir pour chaque jeûneur s'il dispose de son montant, en plus de sa propre charge et de la charge de ceux qu'il nourrit le jour de la fête et la nuit qui le suit de l'acquitter. La Zakâtal - Fitr est directement liée à la personne et non à ses biens. De ce fait, elle est la même pour tous sans distinction d’âge, de sexe ou de fortune.

Cette aumône légale purificatrice s’octroyait historiquement sous la forme des denrées alimentaires s’élevant à la mesure d’un "Sâ" = 4 Moudd (le contenu de 4 fois deux mains jointes). Le Sâ, est un terme arabe qui correspond à environ 2,7 kilos de produits alimentaires. Ces produits correspondaient à ceux qui étaient les plus consommés dans un pays, comme par exemple le riz, le blé, le maïs, le mil, le sorgho etc.

Il convient également de souligner que les savants musulmans sont arrivés à la conclusion que la Zakâtal - Fitr peut être accordée en numéraire, c’est-à-dire en argent. L’argent en espèces apporte plus de flexibilité à celui qui donne et à celui qui reçoit ; ce dernier pourra ainsi avoir plus de marge de manœuvre par rapport à ses besoins. La Zakat doit être remise en main propre et non pas l’envoyer par mandat-postal, virement bancaire et autres moyens de paiement électronique.

Ainsi, selon la mosquée Ahlou Sounnah d’Acacia à Genève, la valeur financière de la Zakâtal-Fitr est d’environ 5 francs suisse par personne pour l’année 2014 en Suisse. Cette somme dépasse même de quelques centimes ce qui est en principe exigé. Il convient à celui qui s’acquitte de la Zakatal-Fitr de formuler son intention quant à l’usage du supplément, c'est-à-dire de l'excédent comme une aumône normale (Sadaqâ).

Il est donc important de savoir que si la valeur de la Zakâtal-Fitr en nature ou en argent dépasse le prélèvement requis, c’est-à-dire supérieur à la mesure d’un «S»; il est recommandé de formuler l’intention quant au dépassement de la valeur comme étant une aumône surérogatoire, c’est-à-dire non obligatoire. Sachez également qu’il est toujours possible de mandater quelqu’un d’effectuer la Zakat à votre place. Dans ce cas, l’intention doit exister au moment de lui donner la procuration. Ce qui, au demeurant, n’empêche pas le mandataire de formuler l’intention à son tour au moment de donner la Zakat. Le prophète de l’Islam disait que «les actes ne valent que par les intentions...».

Notons par ailleurs qu'il existe diverses autres directives quant au paiement de la Zakatal-Fitr. Entre autres, il est admis de donner plusieurs aumônes à une seule personne tout comme on peut repartir une aumône entre plusieurs personnes. Par ailleurs, le musulman doit donner la Zakâtal - Fitr dans la société où il vit. Il n’est recommandé de transférer cette aumône dans un autre pays qu’en cas de nécessité et surtout dans un pays qui en a besoin suite à des situations difficiles (catastrophe naturelle, famine…).

De même, il est recommandé que la Zakâtal-Fitr doit être versée aux ayants droit (pauvres, ceux qui sont accablés de dettes, aux nécessiteux, et autres bénéficiaires légitimes) au plus tard avant la prière de la fête. Cependant, on peut valablement s’en acquitter durant tout le mois de Ramadan, surtout si on veut l’envoyer à l’étranger.

Il est par ailleurs un devoir pour le musulman de verser la zakat pour son épouse musulmane, ses enfants qui ne sont pas pubères et de tout proche qui est à sa charge, c'est-à-dire ceux dont la charge est un devoir pour lui, par exemple son père et sa mère s'ils sont pauvres. Quant aux enfants majeurs, leur accord préalable est nécessaire. A noter également que la femme célibataire, ou la veuve, qui dispose de moyens de subsistance, doit également s’acquitter de la Zakâtal-Fitr.

Il convient de rappeler, qu'il est interdit d’affecter la Zakât à la construction d’ouvrages tels que les mosquées, les hôpitaux, les routes etc. étant donné que ces ouvrages sont destinés à l’usage de tout le monde (pauvres et riches), alors que la Zakât est exclusivement réservée à des catégories bien déterminées par Allah Soubhanahou wa Taâla.

Au demeurant, la Zakâtal - Fitr permet ainsi aux pauvres et aux nécessiteux de passer la fête dans la joie et la paix en leur épargnant de tendre la main ce jour-là. Cet acte de solidarité et de charité assure qu’aucun membre de la communauté ne soit exclu du plaisir des festivités communautaires. La Zakat peut aussi être source de stabilité sociale pour l'individu qui la reçoit.

Il est évident que la Zakat fait partie de la tradition islamique de générosité et doit-nous rappeler de continuer à cultiver la compassion, la générosité et le respect les uns envers les autres quelle que soit notre position sociale, au-delà du mois particulier de Ramadan. Qu’Allah accorde à chacun d’entre nous Sa Guidance, Ses faveurs et Son agrément.

 

Fi Amanillah.

Talha Mahamat Allim

L’aumône obligatoire de rupture du jeûne de Ramadan :  De son prélèvement à sa flexibilité.

Maître Jean-Bernard Padaré de retour au bercail

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Maître Jean-Bernard Padaré serait de retour à N'Djamena après un séjour de 2 mois en Europe. On le disait "en fuite" suite sa brève détention à la maison d'arrêt d'Amsinéné et sa condamnation à une peine d'emprisonnement de 12 mois avec sursis. D'aucuns affirmaient que l'ex-garde des Sceaux aurait sollicité l'asile politique en France pour échapper à la procédure engagée contre lui devant la Haute Cour de Justice dans l'affaire de détournements de fonds alloués à l'archivage des documents de l'affaire Habré. Il avait lui-même dévoilé ce "détournement" en envoyant aux webmasters des sites internet l'enregistrement d'une tentative de "corruption passive" de Ahmat Bâchir qu'il a réalisé discrètement.

Par suite, il a expliqué aux journalistes de Télé Tchad que cet enregistrement avait pour but de montrer à Idriss Déby qu'il est entouré de corrompus.

Depuis, nous savons que le ministère de la moralisation, après avoir officiellement mis en cause les deux responsables politiques, a décidé curieusement de porter plainte uniquement contre Jean-Bernard Padaré. Une plainte sélective qui, une fois de plus, a indigné les Tchadiens, déjà très dégoûtés de "la justice aux ordres".

De retour à N'Djamena, Maître Jean-Bernard Padaré sera-t-il jugé par la Haute Cour de Justice ? Rien n'est moins sûr. L'ex-garde des Sceaux aurait négocié son retour en échange d'un abandon de toutes les charges pesant contre lui. Le régime tiendra-t-il parole ? Wait and see.

 

© Tchadoscopie 

 

 

Maître Jean-Bernard Padaré de retour au bercail

Tchad : la liste noire des ministres et anciens premiers ministres prédateurs

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Ils se partagent un quartier entier dont les habitants ont été expulsés

Un pas de plus vers l'oligarchie. 

Le site internet tchadanthropus-tribune publie in extenso un procès-verbal de « régularisation » de terrains au quartier Corniche (commune du 3e arrondissement) très prisé en raison de sa proximité avec plusieurs centre d'intérêts de la capitale, dont le futur hôtel Hilton de N'Djamena. Un document d’une rare violence morale et psychologique. Les noms des voyous de la République, bénéficiaires des régularisations au quartier Corniche, sont révélés au grand jour. Tenez-vous bien, parmi eux, 28 ministres et anciens premiers ministres, outre leurs proches parents, ainsi que des membres de la famille présidentielle. Une caste de prédateurs qui se partagent un quartier tout entier après y avoir jeté dehors les occupants comme des chiens.

En effet, plus qu’une simple régularisation, il s’agit en réalité d’ une « réattribution » illicite aux oligarques du régime de parcelles de terrains situés sur un des sites dont les occupants légitimes avaient été illégalement expulsés entre 2008 et 2012 sous prétexte d’affectation de leur quartier à des projets d’aménagements urbains.

Dans son rapport d’avril 2011 intitulé « LES VICTIMES D'EXPULSIONS FORCÉES AU TCHAD », Amnesty International a d'ailleurs confirmé qu’à la suite « des expulsions forcées de février 2008, il s'est avéré que les terrains avaient été alloués pour construction à d'autres personnes alors que la plupart des expulsés n'ont toujours pas de logement convenable ».

Ainsi que vous le constaterez amèrement ci-dessous, ceux qui ont bénéficié des prétendues régularisations sont les chantres patentés de la « Renaissance » qui, absorbés par une passion honteuse de détournements de deniers publics, se soucient exclusivement de leur propre destin et de celui de leurs proches.

De chantres en question, il s’agit entre autres de ceux qui n'ont plus peur ni du ridicule ni de la justice. Parmi eux : Nagoum Yamassoum (ancien premier ministre et actuel président du Conseil constitutionnel), Moussa Faki (ancien premier ministre et actuel ministre des affaires étrangères), Kalzeubé Payimi Debeut (premier ministre), Adoum Younousmi (ministre des infrastructures), Awad Sakine (ancien ministre et actuel ambassadeur du Tchad en Afrique de l’Est), Oky Dagache (ancien ministre), Mme Elise Loum (ancienne ministre et actuelle députée Mps), Mahamat Abdallah Nassour (ancien ministre et actuel président du Conseil économique), Mariam Mahamat Nour (ministre), etc.

Mais aussi la nouvelle génération de ministres contempteurs de la rébellion sur qui, pourtant, la jeunesse de ce pays porte tout son espoir de voir évoluer les mentalités : Abdoulaye Sabre-Fadoul (ministre SGG), Hassan Sylla Bakari (ministre de la communication), Djerasseme Le Bémadjiel (ministre du pétrole), Ahmat Khozali Acyl (ministre de l’éducation nationale), Haoua Acyl (Secrétaire d’état), Béchir Madet (ministre de la justice), etc.

Voilà des ministres qui se montrent indignes des responsabilités qu’ils ont occupées ou qu’ils occupent encore aujourd’hui. Avec, en toile de fond, l’impunité érigée en règle de valeur constitutionnelle.

Les membres de la famille d’Idriss Déby ont aussi leurs parcelles sur ce site de la Corniche. Il s’agit de : Habiba Idriss Déby, Zara Brahim Itno, Mahamat Timane Deby Itno, et Idriss Brahim Mahamat Itno (TPG).

Le vice-gouverneur de la BEAC, Tahir Nguilin, lui aussi bénéficie d’un lot, de même que Yambaye Nguetto, fonctionnaire au FMI.

Ali Haroun (maire de N’Djamena) et Saleh Abdelaziz Damane (ancien maire de N’Djamena) ont également été « régularisés » sur le même secteur.

Et le partage du butin n’aura pas été équitable si le ministre Gata Ngoulou n’en faisait pas bénéficier ses propres plus proches parents, et non des moindres. Il s’agit de Gali Ngoté Gatta (député), Mbogo Ngabo Seli (ancien Dircab du ministre des finances qui n’était autre que Gata Ngoulou)... qui ont chacun un lot dans le site de la Corniche.

Enfin, charité bien ordonnée commençant par soi-même, le ministre Gata Ngoulou et son secrétaire général, Abbazène Badawi, se sont également octroyé des parcelles sur le site de la Corniche. Le plus amusant, c’est le secrétaire général qui signe lui-même le procès-verbal de régularisation de sa propriété. Un mélange des genres qui démontre, une fois de plus, que jamais le favoritisme, l’abus de pouvoir et le détournement de deniers publics n’ont connu un tel degré d’intensité dans ce pays. Même durant les pires années de dictature, aucun des chefs d'Etat qui ont précédé Idriss Déby n'a autorisé une telle débauche dans les institutions. 

Le quartier de la Corniche affichera bientôt la plus forte densité d’oligarques maffieux aux Km². Voici leur liste. Une liste indécente, je vous le concède.

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1. IZADINE MOUSSA MAAZAL

2. MAHAMAT ISMAEL CHAIBO (DG de l’ANS)

3. GATA NGOULOU (ministre)

4. NGOTE GALI KOUTOU (ancien ministre)

5. OKY DAGACHE (ancien ministre)

6. TAHIR NGUILIN (Vice-gouverneur BEAC)

7. BEYOM ADRIEN (ancien ministre, SG du MPS)

8. MOUSSA FAKI MAHAMAT (ministre et ancien premier ministre)

9. KALZEUBET PAYIMI DEUBET (premier ministre et ancien ministre)

10. ABDOULAYE SABRE (ministre)

11. HOUDEINGAR DAVID (ancien président du Conseil constitutionnel, ancien ministre SGG)

12. ADOUM YOUNOUSMI (ministre)

13. AWAD SAKINE (ancien ministre et actuel ambassadeur)

14. MAHAMAT ALI ABDALLAH NASSOUR (président du conseil économique et ancien ministre)

15. ACHTA OUSMANE SOULEYMANE (famille du procureur général près la cour suprême)

16. SENOUSSI HAROUN GUIRI (commerçant)

17. DJEMILA HASSAN

18. ALIFA MAMAR (frère d’un richissime député du MPS)

19. MARIAM MAHAMAT NOUR (ministre)

20. HASSAN NGUEADOUM (ancien ministre)

21. BECHIR MADET (ministre)

22. KEDELLAH CHOUKOU TIDJANI

23. ABDERAHIM BIREME HAMID (ministre et ancien président de la cour suprême)

24. LAOUNA GONG RAOUL (ancien ministre)

25. DAMANE ABDEL AZIZ (Député, ancien maire de N’Djamena)

26. SAMIR….

27. ABDELKADRE MAHAMAT YOUSSOUF

28. DADI SOULEYE

29. ACYL AHMAT KAZZALI (ministre)

30. GAMANE HAOUA

31. ABBAZENE BADAWI DJIDDA (SG du ministre Gata Ngoulou)

32. DJIMET ANGOUTINE

33. DJIDDA MAMAR MAHAMAT (Député du Mps)

34. MAHAMAT TIMANE DEBY ITNO

35. MUSTAPHA ALI ALIFEI (ancien ministre, président du HCC)

36. ALI HAROUN (maire de N’Djamena)

37. BEDOUMRA KORDJE (ministre)

38. GALI GOTE GATTA (Député, ancien ministre)

39. HABIBA IDRISS DEBY (famille du chef de l’Etat)

40. MBOGO NGABO SELI (neveu et Dircab de Gata Ngoulou)

41. ZOUTANE PATEDJORE

42. NAGOUM YAMASSOUM (président du conseil constitutionnel et ancien premier ministre)

43. HAOUA ACYL (ministre)

44. AZIZ MAHAMAT SALEH

45. BICHARA DREP (ancien chargé de mission à la Présidence de la République)

46. RAMDONGARTI DJIDINGAR (Conseiller à la Présidence)

47. DJERASSEM LEBEMADJAL (ministre du pétrole)

48. MAHAMAT AHMAT BAN ADJI

49. HASSAN SYLLA BAKARI (ministre)

50. ABAKAR TAHIR MOUSSA

51. NGUETO YAMBAYE (fonctionnaire au FMI)

52. IDRISS BRAHIM MAHAMAT ITNO (famille du chef de l’Etat)

53. MME LOUME ELISE (ancienne ministre, députée)

54. ZARA BRAHIM ITNO (famille du chef de l’Etat)

55. DJIMASBAYE NADE

56. ASSAID GAMMAR SILECK (ancien ministre)

57. KOUDJI BESSE

58. GALI SOSSO BANI

59. KASSOU AMIRA

60. BOUKIE EDOUARD (famille du ministre Gata Ngoulou)

61. RESERVE VIP

62. RESERVE

63. RESERVE

64. RESERVE

65. ALI TAHER (ministre)

Tchad : la liste noire des ministres et anciens premiers ministres prédateurs

Quelles leçons nous apprend le mois béni de Ramadan qui s’achève?

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Le mois béni de Ramadan de l’année 2014 s'achève. Ce mois demeure incontestablement un moment de vie spirituelle, sociale et humaine exceptionnelle avec ses immenses promesses de récompenses divines. A la fin de ce cheminement, que nous avons vécu ensemble à travers les modestes contributions sur ce mois exceptionnel, nous aimerions souhaiter ici à toute la Communauté musulmane, une excellente Id Al-Fitr Al-Moubarak.

La célébration de la fin du jeûne de Ramadan est à la fois personnelle et collective: personnelle, car elle appelle à garder la maîtrise de soi et la crainte d’Allah; elle est collective dans la mesure où on fait la fête ensemble, on se rend visite les uns les autres, et on échange des cadeaux dans la joie de la dévotion et la bonne humeur.

Au-delà de l’aspect spirituel et festif, n’oublions pas de nous acquitter de la Zakatal-Fitr. Cette aumône obligatoire doit être versée au plus tard avant la prière de la fête aux huit (8) catégories citées dans le verset 60 de la sourate 9 du Qur’àn, entre autres : les pauvres, les nécessiteux, ceux qui sont lourdement endettés, ceux dont les cœurs sont à consolider,... Cela leur permettrait ainsi de passer la fête dans la joie et la paix en leur épargnant de tendre la main ce jour-là. Cet acte de solidarité et de charité assure qu’aucun membre de la Communauté ne soit exclu du plaisir des festivités communautaires.

N’oublions pas non plus que pendant cette période de Ramadan, certains ont vécu des épreuves difficiles (maladies, décès...), d’autres continuent à rencontrer des difficultés dans leur vie quotidienne, d’autres encore les vivent le jour même de la fête. Puisse Allah le Très Miséricordieux exaucer les vœux les plus ardents de chacun d’entre nous.

Il nous semble fondamental d’intégrer les valeurs, vertus et principes du mois béni de Ramadan dans nos habitudes quotidiennes jusqu’à ce qu’ils deviennent la fondation de notre manière de vivre, de penser, d’agir et de se comporter. Au-delà du cheminement spirituel d’un mois, c’est un savoir-vivre, un savoir-être auquel Allah nous enjoint pour toute notre vie. Cette injonction divine s’accompagne non seulement de devoirs mais aussi de privilèges qui amènent le croyant à faire de sa vie une trajectoire de conquête du Paradis, qui de facto signifie échapper au châtiment. Et parmi les nombreux noms et les diverses descriptions alléchantes qu’Allah fait du Paradis dans le Qur’ân, il y en a un qui sert déjà de repère – Dàrus-Salàm, La demeure indemne de tout mal – (V.127, S.6).

Ce paradis qui est donc la finalité de la vie après la mort - auquel nous aspirons en tant que croyant, le Prophète nous informe que nous y entrerons rajeunis à 33 ans, avec le faciès de notre ancêtre Adam, dotés chacun de capacités physiques équivalentes à 100 unités d’un humain, en particulier dans le manger, le boire et l’accouplement et le tout est évacué par des sueurs aux odeurs du Musc pur, c’est-à-dire un excellent parfum du paradis. Et puisque la mort elle-même sera exécutée le jour du jugement dernier, c’est la vie éternelle – comme le cite 40 fois le Qur’ân, aussi bien pour les bienheureux habitants du Paradis (Qu’Allah nous compte parmi ceux-là) comme pour les châtiés (Qu’Allah nous préserve d’un tel sort).

Tout ce qui précède fait partie des leçons que nous apprend le mois béni de Ramadan. Il rappelle à l’âme humaine (nafs) qu’elle est faible et pauvre, qu’elle dépend de Dieu pour satisfaire ses besoins élémentaires. Gardons-les à l’esprit, et rappelons qu’il y aura encore les six jours du mois de Shawwâl pour avoir l’opportunité de nous imprégner de nouveau des vertus de ce mois béni. Selon Abû Ayyûb, le prophète Muhammad a dit: «Quiconque jeûne le mois de Ramadan puis le fait suivre d’un jeûne de six jours durant le mois de Shawwâl sera considéré comme ayant jeûné toute sa vie.» (hadice rapporté par Muslim).

Au demeurant, n’oublions jamais la terrible échéance de la mort et qu’on doit rendre des comptes de nos actes un jour. De ce fait, il faut faire face à ses faiblesses tout comme à ses tentations et faire en permanence l’effort sur soi (djihad Al nâfs) pour rester sur la voie de l’agrément d’Allah. Il n’est jamais tard pour bien faire.

Nous demandons à Allah le Très Miséricordieux d’agréer notre jeûne ainsi que tous nos actes de dévotion, nous couvre de Sa Grâce, de Sa Protection, de Sa Miséricorde, pardonne nos péchés, répande sur nous Ses Bienfaits infinis et nous donne la possibilité de vivre cette belle expérience spirituelle, sociale et humaine l’année prochaine Incha Allah et aussi longtemps que possible.

Dans l’attente de ce rendez-vous de l’année prochaine Incha Allah, recevez tous nos vœux les meilleurs et sollicitons votre pardon.

Bonne fête à toutes et à tous.

 

Fi Amanillah

 

 

Talha Mahamat Allim

Genève, Suisse

Quelles leçons nous apprend le mois béni de Ramadan qui s’achève?

Le Garde des Sceaux, Maître Béchir Madet, poussé vers la sortie

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Tchad: des magistrats demandent la démission du ministre de la Justice

 

Samedi, lors d'une conférence de presse, le principal syndicat de magistrats a demandé à ce que le garde des Sceaux, Béchir Madet, nommé en décembre 2013, soit démis de ses fonctions.

Le communiqué signé par le syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et la confédération autonome du personnel judiciaire (CAPJ) est lapidaire. Sur deux pages sont dénoncées les pratiques du ministre de la Justice, Béchir Madet.

Le garde des Sceaux est ainsi accusé d'avoir permis la libération de détenus en dehors de tout cadre légal, d'avoir, dans la presse, accusé les magistrats d'être incompétents et corrompus. Il est également accusé par les magistrats d'avoir soutenu le gouverneur de la région de Batha, Adoum Nouky Charfadine, alors que ce dernier aurait, selon le syndicat, menacé un procureur.

Les magistrats en appellent donc au président Idriss Déby pour que le ministre et le gouverneur soient démis de leur fonction. Mahamat Tadjadine, secrétaire général du SMT, demande à ce que des poursuites judiciaires soient lancées : « Nous interpellons le chef de l’Etat, nous demandons à ce que le ministre de la Justice, le gouverneur qui a outragé les magistrats, soient démis de leurs fonctions pour que des poursuites judiciaires soient engagées contre eux, qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes ». De retour d'une mission au Cameroun, le ministre de la Justice Béchir Madet n'était pas joignable, samedi.

RFI

 

Le Garde des Sceaux, Maître Béchir Madet, poussé vers la sortie

Tchad : la corruption des juges est une réalité...

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... bien plus sordide qu'on ne l'imagine*

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Par un fonctionnaire du palais de justice

Les autorités tchadiennes doivent cesser de s’accommoder du climat indécent autour de la justice tchadienne ou plutôt, l’absence de celle-ci, et qui détruit les efforts de développement.

Car lorsqu’il n’y a pas de justice, il ne peut y avoir paix sociale. Et sans paix, aucun développement n’est possible, qu’il soit économique, social, culturel ou même personnel. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre armée, la paix c’est aussi vivre dans la cohésion, la tranquillité morale et la dignité.


Aujourd’hui au Tchad, rares sont les cas où un citoyen lambda ou démuni, peut bénéficier d’une justice équitable. C’est souvent lorsque les deux parties n’ont rien à offrir comme avantage matériel ou immatériel. Les différentes anecdotes racontées en ville par les plaignants qui racontent leur calvaire judiciaire au Tchad sont inimaginables et cyniques. Certains se résignent aux pires injustices par rapport à leurs biens, leurs intérêts ou même leur intégrité visite. Cela ouvre directement la porte à d’autres types de règlement de conflits peu louables et plus extrêmes et bonjour la paix sociale !


Pour ces Tchadiens, aller en justice c’est la « bataille du pot de fer contre le pot de terre ». Les transactions financières y sont légion. On s’étonne plutôt de l’absence de celles-ci quand ce n’est pas la solidarité clanique qui prévaut.


Des mots tels que « conscience professionnelle », « éthique religieuse » ou « déontologie » sont vains. On va prier à la mosquée, à l’église mais léser une personne en détresse, est la dernière de leur préoccupation, comme si pendant les transactions, ils mettaient leur foi en jachère, entre parenthèse pour la reprendre par après et ainsi de suite.


Le pire, c’est que les adeptes de cette pratique forment un lobby auquel il ne faut pas s’attaquer. Les Tchadiens n’ont plus qu’à lever la main au ciel pour espérer vivre en paix.

D’un autre côté, les entreprises ne sont pas en reste de décisions inquiétantes. Sauf celles qui acceptent de prévoir un « budget corruption » dans leurs comptes et qui de plus, n’hésitent pas à l’utiliser si besoin est.


Par contre, celles qui ont la naïveté de croire en une justice républicaine, vont vite déchanter ; en effet, la garantie de leurs intérêts n’est pas assurée. Les sommes qu’elles verseront après condamnation, feront l’objet d’un partage multipartite.


Ceci étant, il convient de précise qu’il y a encore fort heureusement quelques magistrats vertueux et intègres.


Il faut noter, qu’à côté des juges, lorsque l’on a un dossier au tribunal au Tchad, c’est la boîte à dépense qui est ouverte : les transactions se font du début de la procédure jusqu’à la fin. Il faut donner quelque chose au greffier, à celui qui fait la mise en état, à celui qui fera ceci cela (comme dans toute l’administration tchadienne) avant de faire face à l’ultime transaction. Si vous n’avancez rien, votre affaire ne sera pas traitée (ou pas traitée en priorité).


Comment le Tchad peut espérer attirer des investissements étrangers en nombre dans un tel contexte, un tel climat, un tel territoire de non droit, de non protection des personnes et des biens. Il suffit de lire les livres blancs du patronat tchadien avec les exemples concrets qui y sont présentés pour vite comprendre à quel point il ne fait pas bon faire des affaires au Tchad, ni même y vivre.


L’absence d’impunité encourage la récidive et la violence en ce qui concerne les affaires pénales. Là aussi des dossiers accablants concernent certains fonctionnaires allant jusqu’à certains ex-procureur. Dans certaines affaires pénales, leurs décisions sont assourdissantes et indigne d’un ministère régalien. Leurs décisions dans certains cas, sont presqu’une invitation à la récidive.


Faute de décision juste, la justice privée se développe… On se fait justice soit même et on ira corrompre comme la partie adverse ou jouer sur la fibre ethnico-régionalo-parentalo-amicale pour échapper à toute condamnation.


Là aussi c’est un autre débat, alors que le Tchad a emprunté le chemin de l’ouverture, de la mixité, du brassage, l’arrivée de certaines entités non contemporaines de leur époque nous ramènent 100 ans en arrière. N’Djamena, qui était une terre de mélanges, de richesse, d’acceptation de l’autre est méconnaissable…
 

Un fonctionnaire du palais de justice inquiet de la situation judiciaire de son pays !

* Le titre est de Tchadoscopie

Tchad : la corruption des juges est une réalité...

Gata Ngoulou et sa course pour l’accaparement des réserves foncières de l’Etat

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Par Alain Sandé

 

Au Tchad, on devrait fournir une fiche de poste à certain ministres pour qu’ils comprennent la raison d’être de leur département. Il n’y a pas de politique foncière cohérente, alors que l’accès à la terre doit être facilité aux plus démunis en vue de lutter contre la pauvreté, c’est le ministre Gata Goulou et ses acolytes du ministère du ministère des affaires foncières (et notamment son DG) qui se partagent les différents terrains dans les différents quartiers de la capitale (le cas de la Corniche n’est que la partie émergée de l’iceberg) entre familles et selon leurs intérêts personnels. Dans les attributions, sa fille, ses cousins etc. figurent en grandes lignes.

A supposer que les pauvres ne peuvent construire un habitat digne d’un quartier chic, pourquoi ne pas recommander à l’Etat de vendre tout simplement ce patrimoine immobilier qui rapportera une grande somme pouvant financer les dépenses sociales. Certains pays comme la France ont déjà vendu des biens immobiliers pour faire face à des difficultés financières. L’argent ne fait pas de mal à un pays. Pourquoi tous ces responsables qui ont les moyens de se pays ces espaces en disposeraient gratuitement alors que dans le même temps leurs pauvres compatriotes se saignent pour poser la tête quelque part.

C’est dire que le ministre et certains de ses subalternes n’ont rien compris à leur boulot.
Dans les pays où le responsable du département foncier est intègre et à l’esprit civique, la réforme foncière constitue une priorité, un volet crucial dans les politiques de lutte contre la pauvreté et de développement en général.

Comment un responsable comme GATA qui a amassé une fortune à coups de commissions et de détournements, qui possèdent un patrimoine immobilier qui donne le vertige (au Tchad et à l’étranger) n’est jamais rassasié au point de confisquer le droit d’accès à la terre aux plus démunis ?

Chers responsables, allégez la souffrance de vos compatriotes quand vous en avez la possibilité, soyez moins égoïstes et moins gourmands ; à ce point, ce n’est plus de la gourmandise, c’est la folie…

 

Alain Sandé

N'Djamena - Tchad

Gata Ngoulou, ministre de l'urbanisme et des affaires foncières

Gata Ngoulou, ministre de l'urbanisme et des affaires foncières

Tchad : les cadres de la diaspora en renforts ?

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Mobilisation gouvernemantale pour un retour des enfants prodigues

A en croire une dépêche du site internet du Palais rose, la ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Mme Mariam Mahamat Nour et la Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, chargée des Tchadiens de l’étranger, Mme Kassiré Housna Isabelle ont tenu une réunion d’information sur le « programme de mobilisation des cadres Tchadiens vivant à l’extérieur » en présence de partenaires en développement.

Selon une source proche de la ministre, l’objectif poursuivi par le gouvernement, qui parie notamment sur les insfrastructures et les nouvelles technologies de l’information (fibre optique...) comme moteur de développement, consiste à rapatrier techniciens et cadres tchadiens hautement qualifiés vivant à l’étranger pour combler le déficit de compétences dans les administrations.

Le pays, miné par les conflits incessants et la corruption galopante, est en effet boudé par ses propres ressortissants formés dans des Universités occidentales qui préfèrent servir dans leurs pays d’accueil. Le Tchad, depuis quelques années, est donc contraint de travailler avec un personnel sous-qualifié, voire semi-analphabète. La Fonction Publique et le secteur privé sont livrés à des agents et « cadres » formés dans des Universités nationales et des Instituts où l’enseignement est dispensé par un personnel non-qualifié.

Se positionnant désormais sur le starting-block pour faire partie des « nations émergentes à l’horizon 2025 » aussi bien sur le plan politique que sur le plan du développement économique et social, le pays prend conscience que, pour y parvenir, il est impératif de mobiliser en quantité et en qualité une main-d’œuvre scientifique et technique de pointe.

Selon les dernières prévisions de la Coface, « la croissance devrait fortement repartir en 2014, après une décélération en 2013 due au recul de la production agricole et, dans une moindre mesure, à des problèmes techniques survenus dans les champs pétroliers.  Le PIB pétrolier (20% du total) devrait connaître un pic de croissance en 2014 et 2015 grâce au démarrage de nouveaux projets par les compagnies pétrolières chinoise CNPC et canadienne Griffiths ».

Malgré ces perspectives alléchantes, notre pays n’attire toujours point ni ses propres ressortissants installés à l’étranger ni une main-d’œuvre étrangère pourtant prête à tous les sacrifices (éloignement géographique, qualité de la vie, environnement de travail…) pour se mettre à la disposition des pays exotiques qui feront les offres les plus avantageuses.

La cherté de la vie (N’Djamena étant encore classée deuxième ville la plus chère au monde pour les expatriés) explique sans doute en partie le manque d’attrait de jeunes cadres étrangers pour notre pays. C’est aussi ce qui explique la réticence des Tchadiens de la diaspora pour un retour prôné sans cesse par le président Idriss Déby.

Mais au fond, les raisons qui expliquent le manque d’attrait des « compétences techniques et intellectuelles » pour notre pays sont les mêmes que celles qui dissuadent les investisseurs étrangers, surtout les petites et moyennes entreprises pourvoyeuses d’emplois : insécurité juridique. Personne ne souhaite, en effet, travailler ou investir dans un pays où le circuit des affaires économiques et financières est strictement contrôlé par une même et unique famille, laquelle détient par ailleurs tous les leviers du pouvoir, y compris la justice et l’Assemblée nationale.

Le retour des enfants prodigues n’est pas encore gagné.

 

© Tchadoscopie

 

Tchad : les cadres de la diaspora en renforts ?

Liste complète des admis au baccalauréat 2014


Tchad : faut-il supprimer le baccalauréat ?

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Les résultats du bac sont rendus public aujourd’hui.

14.118 admis sur 76.433 candidats, soit un taux de réussite de 18,47%, selon les résultats publiés samedi. Une nette progression par rapport à l'édition de 2013 (8,71% de réussite).

Néanmoins, selon Dr Mackaye Hassan Taïsso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, "ces résultats demeurent en-deçà des espérances car toute réforme dans un système éducatif comporte souvent de fortes inerties; la récolte des fruits ne peut se mesurer que sur le long terme".

Parmi ceux qui sont recalés, environ 12.419 candidats n’ont pas franchi la barre de 5/20.

Le gouvernement a décidé, selon Dr Mackaye Hassan Taïsso,  de leur interdire de passer le bac avant un délai probatoire de 2 ans "afin de leur permettre de se remettre à niveau".

En d’autres termes, tous ceux qui ont échoué avec une moyenne inférieure à 5/20 devront attendre l’année 2017 avant de repasser le bac.

D’ici là, espérons qu’ils apprendront à lire, écrire et compter. A défaut, il faut carrément supprimer le baccalauréat pour leur laisser la chance d'intégrer les Universités.

 

Tchadoscopie

Tchad : faut-il supprimer le baccalauréat ?

"Journalisme de connivence" : Droit de réponse du site Le Miroir

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Bonjour M. Allamine Moussa,

Vous avez le droit de penser ce que vous voulez. Et Le Miroir se battra pour que vous vous exprimiez publiquement. Il est vrai que l’information sur le ministre de l’éducation nationale (MEN) est publique. Vous avez choisi de la relayer via le blog de Makaila. Tenez-vous en à ce Blog. Vos critiques sur les autres sites n’honorent pas votre sortie.

Vous faites allusion à l’amitié d’un journaliste X avec le ministre dans votre papier. Très bien. X n’a jamais caché son amitié avec le MEN, une amitié d’enfance, qui est devenue au fil des ans une fraternité. Ce journaliste connu pour son intégrité morale et éthique, alors que dans certains milieux des médias tchadiens on confond activisme politique, engagement politique, « griotisme » et journalisme, lui, a toujours choisi son métier de journaliste contrairement à certains qui se réclament journalistes tout en portant plusieurs chapeaux. X le fait avec droiture. D’ailleurs, il a publiquement répondu dans un tweet, lorsqu’il a été interpellé par un internaute, qu’il n’allait pas écrire sur son ami. Relancé par plusieurs sur cette question, sa réponse a été limpide: son éthique et sa déontologie journalistique l’en empêche car il serait alors en conflit d’intérêt. Et à quoi bon! Vous serez le premier à dire que X est jaloux de son ami ministre. Chacun a ses limites. Parfois la vie choisie de nous les imposer, ces fameuses limites. Vous en avez certainement.

Voyez-vous, cette confusion entretenue sciemment ou inconsciemment enfonce chaque jour le Tchad dans un méli-mélo indescriptible, digne d’un souk. Etre tchadien n’est déjà pas chose aisée. Etre journaliste tchadien est encore immensément difficile. Il faut le vouloir. Il faut aimer les autres. Il faut faire face aux pressions et aux sollicitations de toutes sortes. Aux suspicions d’accointances. Aux esprits lourds. Aux menaces. Aux intimidations. Mais tenir. Et tenir bon. Surtout tenir à son indépendance d’esprit. Pour exercer correctement ce métier, il faut avoir à la fois la peau et la gueule d’un crocodile.

Vous dites, courageusement, être déçu par les sites tchadiens. Alors que vous êtes incapable de signer votre papier avec votre vraie identité…

La Rédaction

"Journalisme de connivence" : Droit de réponse du site Le Miroir

Les sites internet tchadiens me déçoivent

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"Journalisme de connivence"*

Par Allamine Moussa

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L’information sur l’arrestation de Mr Ahmed Khazzali Acyl, Ministre de l’Education Nationale et beau-frère du tyran Idriss Déby Itno, est une information véridique. Vous avez inséré le lien hypertexte qui pointe directement sur le site internet américain qui a publié l’information. Tous les tchadiens ont vérifié par eux-mêmes que le sieur a été arrêté et peut-être même condamné aux Etats-Unis il y a environ 12 ans.

Mais aucun autre site internet, pas même le tchadoscopie et le tchadanthropus, n’a ne serait-ce que relayé l’information.

J’ai été désagréablement surpris par le silence de tchadoscopie, très talentueux et pertinent lorsqu’il s’agit de commenter juridiquement les infos du site internet de la présidence ou de s’appesantir sur les déboires judiciaires des ministres, députés et autres quidams de la société. Un silence suspect (ils doivent comprendre ce terme, car les deux rédacteurs de ce blog sont des juristes) qui me laisse soupçonner que ce blog n’est pas impartial malgré la liberté de ton qu’il adopte. Sinon, comment comprendre qu’une information aussi capitale ne mérite même une ligne sur le blog tchadoscopie ou sur son petit frère « Hangaabi » (c’est eux qui le disent) ?

J’ai également été meurtri par l’attitude du géant tchadanthropus qui a joué au sourd-muet face à une information qu’il suffit de copier et mettre en ligne, sans être inquiété le moins du monde puisqu’elle est dans l’espace public. Ce site internet qui se veut un média d’investigation publie pourtant presque chaque matin des informations compromettantes sur tel ou tel autre personnage politique. Il ne craint personne. C’est lui qui, dernièrement, a sorti la décision de partage du site de la Corniche que le rédacteur de tchadoscopie a abondamment commenté au point d’avoir créé une psychose (c’est vrai, je vous l’assure) dans le milieu politique concerné. Alors, pourquoi il ne publie pas l’info sur l’arrestation de Mr Acy Ahmed Kahazzali ?

D’autres sites internet d’envergure, comme tchadactuel, tchadpages et Le Miroir, ont eux-aussi fermé les yeux, alors que pourtant la moindre information sans le moindre intérêt publiée par Xinhua, RFI et Jeune Afrique, est automatiquement reprise, surtout par Le Miroir.

Quelles explications, face à ce comportement indigne de journalistes ?

L’explication la plus simple, c’est de dire que ces blog sont corrompus. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Ils ont écrit tellement de choses sur la politique et les hommes politiques qu’il ne viendra à l’esprit de personne de les soupçonner de corruption.

L’explication la plus probable, à mon sens, se trouve dans les liens d’amitié qui unit ceux-ci à celui-là. C’est que la plupart des rédacteurs des blogs sont peut-être des amis de Mr Ahmed Khazzali Acyl. Ils ferment donc les yeux sur cette affaire comme ils ferment, et ont toujours fermé, les yeux sur toutes les affaires qui concernent tous leurs amis bien placés. Cela s’appelle JOURNALISME DE CONNIVENCE même s’ils ne reçoivent aucune récompense en retour.

Voilà pourquoi à mes yeux le seul site internet qui reste crédible, c’est le site internet de Makaïla Nguebla. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que l’Etat français lui a payé un billet d’avion de la Guinée pour aller en France récupérer immédiatement son statut de réfugié politique.

Tchadiens, Tchadiennes, si vous voulez avoir une information crédible, vous savez maintenant où la trouver. Fuyez les journaleux de connivence.

Allamine Moussa

Abéché

 

* Le sous-titre est de tchadoscopie

Les sites internet tchadiens me déçoivent

Alkassim Mahamat vient de sortir de prison

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Itinéraire d’une enfance gâchée

 

Par Émilien Urbach

 
Un jeune migrant passé par Lampedusa, puis scolarisé en France, a été emprisonné quatre mois. Enfin libre, il raconte son parcours.

Alkasim Mahamat vient de sortir de prison. Tchadien, il vit sans famille depuis 2011. En mars dernier, le conseil général du Rhône l’a accusé d’escroquerie. Il aurait menti sur son âge pour bénéficier de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Et aurait été confondu par des tests sur ses os. «L’âge osseux ne permet pas de déterminer l’âge exact du jeune», estimait pourtant le Haut Conseil à la santé publique, dans son avis du 23 janvier dernier. Le 18 juillet, le tribunal d’appel avait confirmé la condamnation : quatre mois de prison,260 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de territoire ! Son avocat s’est pourvu en cassation et la Cimade a déposé une demande d’asile. Bien qu’Alkasim n’ait pas fini de purger sa peine, le préfet lui a alors signifié précipitamment une obligation de quitter le territoire et l’a placé en centre de rétention. Le tribunal administratif a toutefois invalidé la décision préfectorale, le lundi suivant.

«C’était la guerre. Je voulais partir.»

Dans un appartement prêté par un professeur solidaire, Alkasim est attablé. Son éducatrice et deux militantes du Réseau Éducation sans frontières (RESF) l’accompagnent. Le jeune homme est réservé et visiblement fatigué. Il parle d’Am-Timan, sa ville natale, dans la région du Salamat, au Tchad. Là où il vécut jusqu’à onze ans. «Mon père, marchand, amenait des vaches au Nigeria et revenait avec des objets à vendre chez nous. J’étais bien. Nous étions en famille.» Mais en 2008, troisième année de la guerre civile, il fuit avec ses parents. Après une longue traversée du désert, ils s’installent en Libye. D’abord à Katrun, dans le Sud. Puis à Zaouïa, à proximité de Tripoli. En hiver 2011, des révoltes populaires y sont durement réprimées. Alkasim a quatorze ans et le pays s’embrase. Lors d’un mouvement de panique, il perd de vue sa famille. «Je ne les ai jamais retrouvés… C’était la guerre. Je voulais partir.» Il décrit son arrivée au port de Janzour, l’armée, les embarcations. Il erre deux jours sur les quais et trouve finalement de quoi partir en mer avec plusieurs centaines de personnes. Au bout d’une heure, le navire prend l’eau et rentre au port. Alkasim tente à nouveau sa chance. Le bateau dérive, s’échoue sur la côte tunisienne, mais repart pour l’Italie. Quarante-huit heures après, il arrive à Lampedusa. «Il y a beaucoup de racisme entre réfugiés. On a voulu me jeter à l’eau à cause de la couleur de ma peau

De Lampedusa, Alkasim raconte la solitude et l’attente. Sur place, on lui conseille de dire qu’il est majeur pour bénéficier du statut de réfugié. Ça fonctionne. On le transfère dans un foyer pour demandeurs d’asile. Seul et bloqué par la barrière de la langue, il s’enfuit de nouveau. «J’ai pris un train sans savoir où il allait. Je suis arrivé à Rome. Je pensais à la Libye, à retrouver mes parents. Je suis allé à l’ambassade mais, sans papiers, impossible de rentrer.Deux trains encore et je suis arrivé à Lyon.»

Alkasim erre dans la gare. «Un monsieur parlait arabe. Il m’a accompagné au Forum réfugiés», une association pour demandeurs d’asile. Il présente son acte de naissance. Il a quinze ans et peut bénéficier de l’ASE. Dans un centre d’accueil d’urgence, il apprend le français et fait des stages professionnels. Un an passe. Il obtient une place dans un foyer pour mineurs isolés. Il débute un CAP de mécanicien et cherche à retrouver sa famille. «J’ai écrit à la Croix-Rouge pour rechercher mes parents.» Six mois après, la prison a stoppé net ses démarches. Alkasim baisse la tête. L’émotion le submerge. Son éducatrice le prend à part. «Normalement, je suis en vacances, explique-t-elle. Mais, éthiquement, je ne peux pas le laisser à la rue.» Alkasim revient. Il veut poursuivre. «La police m’a convoqué pour faire des tests osseux. Le médecin a dit que j’avais entre vingt-sept et trente-cinq ans.» Suivent la garde à vue et les interrogatoires. «Ils parlaient. Ils parlaient… Ils me demandaient pourquoi j’avais donné un autre âge en Italie. Ils m’ont dit que j’irai en prison. Que ma peine serait moins lourde si j’avouais. J’ai choisi une date au hasard. Je voulais que ça s’arrête.» Il est alors jugé en comparution immédiate et écroué à la prison de Corbas. Établissement pénitencier qui détenait, en 2012, le funeste record du plus grand nombre de suicides. «En prison, mon codétenu m’a aidé. À l’extérieur, il y avait beaucoup de solidarité. Quand on m’a mis les menottes, j’ai cru devenir un criminel. Tous ces soutiens me permettent de savoir que je n’en suis pas un

Dans dix jours, Alkasim fêtera ses dix-sept ans, libre et en France. Mais son avenir dépend de l’issue des procédures judiciaires et administratives. Majeur selon le tribunal correctionnel, il ne peut plus bénéficier des dispositifs de l’ASE. Enregistré comme mineur pour sa demande d’asile, il ne peut pas bénéficier d’un centre d’accueil et d’hébergement, réservés aux adultes. Pour l’instant, il compte sur les personnes solidaires qui continuent de se mobiliser. «La France est une terre d’immigration (…). Elle doit le demeurer», déclarait Bernard Cazeneuve, la semaine dernière, dans Libération. Mais, pour RESF, l’histoire d’Alkasim est révélatrice : «Le gouvernement mène la chasse à l’étranger et prépare des lois de plus en plus restrictives.» En matière d’immigration, comme sur d’autres sujets, les déclarations de bonnes intentions ne suffisent plus. Le peuple de gauche a besoin d’un gouvernement qui fasse preuve de courage politique.

 

Source

- See more at: http://www.humanite.fr/itineraire-dune-enfance-gachee-548785#sthash.9jdl9Xiy.dpuf

Alkassim Mahamat vient de sortir de prison

Le voile indécent de dame Hinda Deby*

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LE VOILE EN OR MASSIF DE HINDA DEBY

Par Tchad Today

 

..le "lafaye" bling-bling, en or massif, de Hinda Deby est choquant et indécent pour un pays aussi pauvre que le Tchad. Comme les colliers et les bracelets en or ne suffisent plus à l'apparat de notre première dame, elle se drape maintenant d'or, pour briller comme un soleil, pour éblouir la vue des pauvres tchadiens.

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Le mardi 5 Août, à la faveur du Sommet-Etats-Unis-Afrique, le couple présidentiel tchadien a participé à un dîner, à la Maison Blanche, offert par le couple Barack et Michèle Obama à leurs hôtes africains.

Une occasion rêvée pour Idriss Deby-qui n'a jamais rencontré un président américain en un quart de siècle de pouvoir- et son épouse, de faire la photo aux cotés du célèbre couple américain. Un bon argument marketing pour les élections présentielles de 2016. Ce qui explique le large sourire de l'homme fort de N’Djamena, qui y voit une légitimité internationale, le temps d'une photo, "avec" l'homme le plus puissant du monde. Et un répit face aux Organisations internationales de droits humains qui accablent son régime pour ses violations permanentes des droits et libertés.

C'est surtout la tenue surprenante de son épouse qui a monopolisé les attentions: un long voile bleu qui lui recouvre le corps et la nuque. Un choix audacieux en terre hollywoodienne.

Au lieu d'une somptueuse robe, qui aurait les faveurs de Kate Young, Leslie Fremar ou de Petra Flannery, Hinda Deby a préféré un voile oriental, mais quel voile ! Un voile bleu marine parsemé de grosses étoiles d'or. "Lafaye hana dahabe".

Le site pro-gouvernemental "Tchadinfos", qui a rapporté le commentaire élogieux d'une chroniqueuse du Washington Post, a surtout tronqué sa citation pour éclipser les paillettes d'or. Voici le commentaire de la journaliste américaine dans son intégralité: "La première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, s'est magnifiquement tenue dans un voile bleu foncé lui enveloppant la tête - à la fois l'explosion de paillettes d'or". ( "The first lady of Chad, Hinda Deby Itno, stood magnificently in a deep violet gown and a head wrap — both exploding with golden sequins.").

Cependant, le "lafaye" bling-bling, en or massif, de Hinda Deby est choquant et indécent pour un pays aussi pauvre que le Tchad. Comme les colliers et les bracelets en or ne suffisent plus à l'apparat de notre première dame, elle se drape maintenant d'or, pour briller comme un soleil et éblouir la vue des pauvres tchadiens.

Ce luxe insolent et insupportable dont Hinda s'est faite l'égérie, est aux antipodes de la misère de nos compatriotes menacés par une terrible famine. Rien que pour l'année 2014, selon les propres prévisions du Gouvernement, 442.000 personnes, risquent de mourir de faim, faute de pluies ou d'une aide urgente de 4 milliards F CFA.

Par conséquent, chaque tchadien est en droit de se poser ces questions: vivons-nous sur la même planète que la famille Deby dont "le plus pauvre a 100 milliards" selon le député fédéraliste Yorongar? Habitons-nous dans le même pays quand une minorité a tout et la majorité manque de tout? Où est passé le cœur charitable de Hinda Deby dont la télévision nationale a tant mythifié ? Comment peut-elle s'habiller en or alors que les femmes tchadiennes et leurs enfants portent de guenilles ?

Quoiqu'il en soit, ce voile de la honte, taché du sang des tchadiens, montre une fois de plus, que Hinda Deby n'a pas "la main sur le cœur" mais sur le Trésor public tchadien.

 

Tchad Today

 

* Le titre est de Tchadoscopie

President Barack Obama and First Lady Michelle Obama greet His Excellency Idriss Deby Itno, President of the Republic of Chad, and Mrs. Hinda Deby Itno

President Barack Obama and First Lady Michelle Obama greet His Excellency Idriss Deby Itno, President of the Republic of Chad, and Mrs. Hinda Deby Itno

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